Expression libre

Alimentation Europe

Mon vote sur le CETA

23 juillet 2019

Par solidarité avec les éleveurs français pour lesquels le CETA est une mauvaise nouvelle du fait des coûts de production moindres au Canada, avec un impact mesuré par le CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales) de -1,7 % et – 4,8 % pour les secteurs de l’élevage de bétail et de la viande rouge, je fais le choix d’un vote contre.

Les normes sanitaires sont plus exigeantes en Union Européenne qu’au Canada pour la viande bovine ; c’est même une filière sans hormones et spécifique qui est et sera mise en place, et, de ce fait, il faudra un suivi très attentif et strict du comité pour protéger les filières sensibles de l’agriculture française. Nos agriculteurs ont trop souvent subi les conséquences d’accords commerciaux qui ont abouti à l’importation de produits qui ont parfois occasionné des crises sanitaires dont ils ont été les premières victimes.

On a aussi besoin, pour les prochaines générations, d’accords qui prennent réellement en compte l’impact environnemental et n’amènent pas à déstabiliser les productions locales au profit de productions lointaines désormais dépourvues de sens… Il peut paraître paradoxal à l’heure où la loi Egalim inscrit pour la restauration scolaire l’obligation d’un approvisionnement de qualité, local ou issu de l’agriculture biologique de favoriser ainsi l’importation d’une production bien loin d’être locale…
C’est le sens du message que j’envoie via ce vote.

J’ai bien conscience de l’enjeu géopolitique de l’accord, du gain pour quelques secteurs, et de la profonde amitié qui nous lie au Canada.

Soyons tout de même attentifs à nos éleveurs, qui souffrent et à qui on demande toujours plus…